“Genre” en question : pourquoi sa demande peut créer des complications ?




Demander le genre de quelqu’un : une habitude problématique

Demander le genre de quelqu’un : pourquoi peut-on y voir un souci ?

Disons que vous êtes dans une réunion Zoom. Tout le monde plaisante et rigole, le coordinateur s’apprête à vous présenter dans toute votre splendeur digitale. C’est le moment idéal pour sortir votre blague sarcastique personnalisée sur la façon dont vous avez accidentellement pris un pigeon pour un canard lors de votre dernière promenade – vous savez, rire de notre ignorance collective sur la faune et la flore – et boom, arrive LA question. “Quel est votre genre ?” Comme s’il s’agissait d’une question d’identification aussi basique que votre nom ou le type de café que vous préférez. Les rires s’éteignent. On dirait un jeu de devinettes funeste : quel pronom correspond le mieux à votre apparence ?

La réduction d’individus à de simples accolades de genre

Demander le genre de quelqu’un n’est pas toujours le fruit d’une curiosité déplacée. Parfois, cela relève simplement d’une habitude sociale ou d’un désir de bienséance. Mais ce faisant, on a tendance à réduire la personne a sa seule identité de genre. À empaqueter chaque individu dans une case petite et rassurante. Cela nous conduit à penser que la sexualité est le critère principal, si ce n’est unique, pour déterminer qui nous sommes en tant que personnes. Ce qui, franchement, est assez insultant pour le reste de notre personnalité. Et c’est même vraiment injuste pour notre sens de l’humour, qui nous a fait gagner tellement de points lors de cette réunion Zoom !

Le piège des étiquettes réductrices

Lorsque le genre est demandé, cela peut alors être assimilé à tenter de coller des étiquettes sur les gens. C’est comme si à chaque fois que vous répondiez à cette question, vous deviez vous coller un signe d’égal entre vous et votre identité de genre. Cri du cœur : “Je suis plus que mon genre !” Des recherches et anecdotes personnelles que j’ai commandées à un pigeon lors d’une longue promenade (qui aurait deviné qu’ils étaient si érudits ?) m’ont confirmé qu’il y a plein de gens qui cherchent simplement à être heureux sans être constamment ramenés à leur identité de genre.

Le genre n’est pas une destination fixe, pas plus que l’amalgame avec le sexe

Et non ! Surprise, surprise ! Le genre n’est pas synonyme de sexe. Et ce n’est certainement pas un destino express où l’on arrive à l’âge adulte, une fois pour toute. C’est plutôt un voyage en constante évolution, avec plusieurs haltes et rebondissements en chemin. C’est quoi cet amalgame entre le genre et le sexe ? Il y a un pigeon érudit parmi nous qui pourrait expliquer ça en détail ?

En , peut-être qu’au lieu de demander le genre de quelqu’un, nous devrions tous apprendre à poser des questions plus pertinentes. Comme “Quelle est votre blague préférée sur les pigeons ?” Parce que c’est tout de même beaucoup plus drôle !


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