Julie
Le poids de mille préoccupations
Lourdeur. Un de ces mots qui semble déjà peser à lui seul. Une anomalie grandissante que je ressentais distinctement dans mon visage. J’en étais parfaitement conscient, ce n’était pas une sensation normale. Pourtant, j’ai évité d’interroger cette étrangeté, de la mettre face au miroir pour lui demander: “Qui es-tu ? Pourquoi es-tu là ?” Un peu comme si en l’ignorant, elle finirait par prendre ses bagages et s’en aller, sans même laisser de note d’adieu.
Une chorégraphie de douleur
Mon corps lui-même entrait dans une danse de douleur. Imaginez un motif de douleur omniprésente, où chaque articulation, chaque muscle s’infiltre dans la chorégraphie. C’était bien plus qu’une simple fatigue. C’était comme si toutes les déceptions de l’année adhéraient à ma chair, palpables comme des pierres. Les chagrins d’amour, de véritables rochers. Et le traumatisme, lui, avait la densité d’un monolithe. Pas étonnant donc que mon corps se sentait aussi lourd qu’une montagne chaque jour !
Pierre après pierre, l’heure du déblaiement
Comment déplacer le mont Everest ? C’est à peu près la même question que je me suis posée. Comment déplacer ou même briser ces blocs rocailleux de souffrances qui encombraient mon être ? Et cette question m’a hanté, m’a laissé sans voix. Heureusement, je suis tombé alors sur un livre de développement personnel sous-titré en toute modestie «Comment déplacer ses montagnes personnelles: un guide pour les moderne Hercule». J’étais désespéré, j’ai acheté le livre.
Changer le monde, un caillou à la fois
Ce qu’il faut pour briser une montagne, ce n’est pas seulement de la force, mais aussi de la persévérance. Chaque pierre de déception, chaque roc de chagrin d’amour, chaque boulder traumatique, tout cela devait être géré de façon diligente et résolue. Ce n’était pas une tâche facile, encore moins un parcours de santé. Mais au moins, j’avais maintenant une mission : défaire cette montagne, pierre par pierre, boulder par boulder.
