Les séniors en tant que vedettes du 7e art: une denrée aussi rare que des jeunes sans téléphone portable

Il est bien connu que les acteurs âgés, ou comme on aime à le dire, les “acteurs ayant atteint le niveau de sagesse suprême”, sont appréciés des séniors, fervents aficionados du grand écran. Pourtant, ces acteurs ressemblent davantage à des éléphants dans un magasin de porcelaine dans la distribution des films à l’affiche. Lorsqu’ils ne sont pas occupés à faire apparaître leurs cheveux sur le rebord de l’écran, ils sont plutôt dépeints dans des rôles stéréotypés, réduits à des activités comme le tricot ou mots croisés, comme si après 60 ans, on devenait subitement des statues vivantes.

Quand les séniors prennent un rôle, c’est souvent en mode YOLO (You Only Lament Once)

Souvent, les séniors ont pour mission d’apporter leur dose d’humour involontaire au film grâce à leur maladresse, leurs oublis ou leur humeur quelque peu grincheuse. Du coup, ils sont souvent confinés aux rôles d’arrière-plan, comme des fleurs de papiers peints mal dessinées dans un film d’animation de basse qualité. Le cinéma a souvent recours à des filtres Instagram pour rendre vieilles des personnes jeunes plutôt que de cibler de vrais seniors.

Indiana Jones 5: Un pas de deux avec la vieillesse?

En dépit d’un certain nombre de films contemporains qui font un clin d’œil de complicité aux séniors comme Indiana Jones 5, nos aînés restent souvent confinés à des rôles d’archives et de publicités pour produits d’incontinence. Mais il ne s’agit que d’une poignée de sable dans un désert de représentations flagrantes de la vieillesse. Mais la question demeure : pourquoi le cinéma détourne-t-il si souvent ses caméras des seniors ?

En : le cinéma joue-t-il une séniors-phobie non déclarée?

, les séniors au cinéma sont bien moins nombreux que les pigeons dans nos villes, et ce, bien que cet auditoire soit l’un des plus dynamiques et fidèles du septième art. Alors pourquoi cette non-représentation et utilisation stéréotypée de nos aînés ? Aux décideurs de l’industrie du cinéma de saisir cette chance et de rompre avec les représentations caricaturales de la vieillesse.