7 expressions sexistes à éradiquer : Pourquoi votre langage compte?




L’Article Linguistique Revu et Corrigé

L’abc du Sexisme Langagier

La langue de Molière, cette divine cacophonie de mot qui enchante nos oreilles. Mais parfois, elle ressemble encore à un club de vieux beaux qui font des blagues machistes. Certains termes véhiculent des pejoratifs absolutistes, libérés intentionnellement ou non, comme autant de bombes qui assourdissent les tympans et égratignent l’égo. Nous allons donc vous embarquer pour un voyage afin d’éliminer ces si réconfortantes expressions sexistes de l’horizon linguistique français. Alors, mettons les mains dans le cambouis et gommons cette rouille verbale un tantinet vexatoire.

« Femmelette »

Commençons fort avec notre cher “femmelette”. Ce délicieux divertissement linguistique date un peu mais est toujours aussi incisif. C’est l’équivalent de dire “poule mouillée”, sauf que là, on rajoute une pointe d’insulte à l’intégrité du sexe féminin. Par ailleurs, une recherche rapide nous apprend qu’il n’y a pas d’équivalent masculin pour ce terme. Etonnant, vous ne trouvez pas?

« Manque de feminité »

Parler d’un manque de féminité comme d’un défaut est assez problématique. En quoi être plus ou moins féminine change-t-elle la valeur d’une personne? Encore un petit bonbon rhétorique qui renforce les stéréotypes culturels. Oh, et pour ceux qui se demandent, oui, cela peut aussi s’appliquer aux hommes. Alerte à la double discrimination!

« C’est pas très ladylike ça ! »

Cette phrase s’insinue si subtilement dans les conversations que l’on ne réalise souvent même pas la charge de sexisme qu’elle porte. Qu’est ce qui détermine ce qui est “ladylike” exactement ? Des normes socioculturelles qui perdurent, renforçant les différences de genre et freinant leur fluidité.

« Parler pour ne rien dire »

Ah, les bavardes, ces créatures qui adorent « parler pour ne rien dire ». Pourquoi cette expression est-elle si fréquemment utilisée pour qualifier une femme qui parle beaucoup ? On se le demande bien, surtout lorsque l’on voit que les informations sans intérêt sont souvent programmées dans le journal du soir!

« Drama queen »

Et voici notre chère “Drama Queen”, une appellation typiquement féminine. Fait intéressant, l’équivalent masculin “Drama King” est généralement utilisé comme un compliment. Un autre exemple de double standard, n’est-ce pas?

« Women love shopping »

Une généralisation malheureuse et stéréotypée. Les hommes aiment aussi dépenser de l’argent, surtout pour les gadgets électroniques. Alors que dire de leurs courses incessantes pour le plus récent iPhone ou PlayStation?

« Il faut souffrir pour être belle »

, l’une des prémisses les plus mémorables du patriarcat : “Il faut souffrir pour être belle”. Piégeant les femmes dans une quête sans fin pour atteindre une beauté artificielle et inatteignable. La beauté devrait être une joie, pas une douleur.

Voici donc le petit guide pour parcourir le chemin accidenté de la langue française. Il est temps de revoir notre terminologie et de travailler pour une éducation plus égalitaire pour tous. Après tout, la langue est un outil puissant, et c’est à nous de choisir comment et pour quoi nous l’utilisons

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